Les très petites entreprises (TPE) représentent 95 % des entreprises françaises. Cette appellation fait référence à la taille de la structure et elle concerne différentes sortes de métiers. Le point sur les caractéristiques d’une TPE.
Informations sur les TPE
Selon l’INSEE, toutes les entreprises ayant moins de 10 salariés et un chiffre d’affaires annuel inférieur à 2 millions d’euros sont classées dans la catégorie des TPE. Ces deux critères vont ensemble, car si l’entreprise compte moins de 10 employés mais son chiffre d’affaires dépasse les 2 millions d’euros, elle sera requalifiée en PME (Petite et Moyenne Entreprise). Les TPE œuvrent plutôt dans l’économie locale et régionale, elles n’interviennent pas à l’étranger et exportent peu. Les TPE occupent divers secteurs d’activité : artisanat, commerce, service à la personne, hôtellerie et restauration, bâtiment et profession libérale. On trouve des start-up dans des domaines innovants enregistrées en tant que TPE. D’après les données 2018 de la Banque de France, les TPE représentent près de 2/3 des entreprises en France, emploient 20 % des salariés et génèrent près des 10 % du produit intérieur brut (PIB) de la France. Bien connaître toutes les caractéristiques de la TPE vous aidera à mieux cerner l’univers de l’entreprise et vous inciterait à créer la vôtre.
Caractéristiques d’une TPE
Sur le plan juridique, une TPE n’est pas définie par le statut juridique et fiscal. Aucune structure juridique n’est imposée pour une TPE, à l’exception des autoentreprises, qui sont soumises à un régime fiscal spécifique. En général, les TPE choisissent le régime SARL (Société à responsabilité limitée) ou EURL (Entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée). D’un point de vue managérial, l’organisation au sein des TPE est simple du fait de leur petite taille, la hiérarchie y est moins complexe que celle dans les plus grandes structures. Une TPE n’est pas tenue d’avoir des instances représentatives du personnel et le gérant peut avoir des contacts directs avec les employés et les clients. Le chef d’entreprise choisit les stratégies de développement de son entreprise et le style de management organisationnel tout en prenant part dans certaines fonctions. Il connaît la réalité du terrain et peut effectuer des ajustements au fil de la production. Tout ceci permet d’éviter des décisions pouvant mettre à mal les conditions de travail et fait d’une TPE une entreprise beaucoup plus compétitive que les grandes sociétés. Du fait de leur petite taille, les TPE sont aussi des structures très fragiles. Leur trésorerie est plus courte et ne permet pas une marge de manœuvre en cas de difficultés économiques, ne serait-ce que passagères.
La place des salariés dans les TPE
Avec la flexibilité dans les TPE, les compétences organisationnelles ne sont pas uniquement du ressort du chef d’entreprise. Dans ces structures, bien que les salariés aient un lien de subordination avec le chef d’entreprise, ils ont plus d’autonomie ce qui contribue énormément à la santé au travail et à une meilleure productivité. Le chef d’entreprise connaît les compétences de chaque salarié et il fait confiance à chacun d’entre eux dans leurs attributions. La petite équipe peut toujours disposer d’un espace de discussion en cas de problème ou pour des ajustements face à d’éventuelles contraintes. C’est de cette façon qu’on assure la synchronisation entre les actes de production et la santé au travail. Il faut que salariés et chef d’entreprise fassent tout leur possible pour que toute prise de décision soit en faveur du bien-être au travail et de la performance. Pour mobiliser les salariés, le chef d’entreprise a la possibilité de définir un périmètre d’expression et d’action, mais il peut également soumettre à discussion et à débat certaines décisions. Le dialogue entre le chef d’entreprise et les salariés, c’est ce qui prime dans les TPE.
