Santé

Quand conduire après une mastectomie totale ?

Le fait de devoir se faire enlever un ou deux seins (mastectomie totale ou double mastectomie), parce que l’on y a découvert des cellules cancéreuses représente un véritable choc pour une femme. Elle va devoir s’habituer à ce nouveau corps, ce qui n’a rien d’évident.

Les suites post-opératoires peuvent être douloureuses et on préconise d’éviter de solliciter ses bras, empêchant ainsi les personnes de prendre le volant. A partir de quand peut-on espérer reconduire après une telle opération ?

Combien de temps faut-il attendre avant de reprendre le volant après une mammectomie ?

L’opération visant à enlever un ou deux seins suppose une zone cicatricielle qui va occasionner des douleurs. En fonction des personnes, celles-ci sont dépeintes de manière différente : on peut parfois ressentir des douleurs intermittentes et très vives ou au contraire, des douleurs sourdes en continu.

Elles peuvent s’étendre au-delà de cette zone, si, pendant l’opération, le chirurgien a dû faire un curage axillaire ; c’est-à-dire jusque sous le bras. Il faut alors s’attendre à des hématomes et des bleus qui vont bien entendu s’estomper au fil des jours.

Dans un cas comme dans l’autre, le médecin va demander à sa patiente d’éviter de lever et de bouger ses bras. La patiente ne pourra qu’accéder à sa demande, car le moindre effort qui va faire bouger les muscles dans la zone de la poitrine et des bras va occasionner de la douleur.

Concernant la reprise de la conduite, il faut s’abstenir pendant environ 2 à 3 semaines. En fonction de l’état de la cicatrisation, cette durée peut être allongée, mais c’est le médecin qui va le décider.

Pour cicatriser dans les meilleures conditions, mais aussi s’habituer à cette nouvelle silhouette, il faut prendre soin de prendre une lingerie appropriée qui porte le nom de lingerie post-opératoire.

Mastectomie : l’importance de la lingerie post-opératoire

Après l’intervention chirurgicale, la femme qui a un cancer se réveille avec un sein ou deux en moins. Un bandage barre sa poitrine. Evidemment, l’ancienne lingerie ne correspond plus au nouveau corps en termes de forme, mais aussi de conception. Elle n’est pas élaborée pour éviter les douleurs et le frottement contre les cicatrices.

Pour ne pas blesser la zone cicatricielle, il est important de prendre un soutien-gorge post-opératoire sans armature et sans couture. Pourtant, il est important que le sein restant soit bien maintenu.

Le soutien-gorge peut ne contenir qu’un bonnet. Il est possible aussi qu’il comporte une poche, dans laquelle il faut glisser la prothèse mammaire mobile.

En effet, quand une femme se fait ainsi opérer, elle doit faire un choix : demander la reconstruction tout de suite après l’ablation de son sein ou attendre un an ou deux pour faire la même intervention. Cela lui permet de cicatriser tranquillement mais aussi de prendre la décision. A elle de voir si elle souhaite un acte invasif dans le but de retrouver sa silhouette ou si elle préfère laisser son corps ainsi.  

L’alternative consiste alors, si l’on veut retrouver un peu sa silhouette d’avant, à prendre une prothèse en silicone que l’on insère donc dans une poche prévue à cet effet, dans le soutien-gorge post-opératoire.

Ce type de soutien-gorge s’ouvre bien entendu sur le devant pour éviter de se contorsionner, afin de l’agrafer ou de remonter une petite fermeture éclair qui disparait derrière un rabat de tissu.

Il se veut donc essentiellement pratique et fonctionnel. Pourtant, les femmes ont été nombreuses à déplorer qu’ils ne soient pas beaux, alors que pour les femmes en reconstruction d’elles-mêmes, cet aspect a toute son importance.

Des marques ont donc été créées spécialement pour conjuguer ces différents aspects et que la femme puisse tout à la fois espérer un rétablissement physique optimal, mais aussi psychologique en continuant à se sentir belle et séduisante.